"SE PROMENER D'UN PAS AGILE AU TEMPLE DE LA VÉRITÉ LA ROUTE EN ÉTAIT DIFFICILE" VOLTAIRE
mars 30, 2023
Cher(e) lecteur (trice)
Une fois n’est pas coutume, je vais sortir de la réserve que je m’impose depuis la création de ce blog. Je vous recommande donc tout particulièrement la lecture de la profession de foi de Sophie Caillaud qui se présente dans la 14ème circonscription de Paris soit dans le XVIe.
D’abord parce que c’est une vraie profession de foi dans ce que ces deux termes peuvent représenter dans leur expression la plus noble. Ensuite parce qu’en cette veille d’élections où rôdent encore des menaces nauséabondes contre les valeurs républicaines, Sophie Caillaud est profondément attachée à ces mêmes valeurs républicaines qui me sont si chères.
Et puis, peut-être aussi parce qu’après mûre réflexion, et même si je ne partage pas la totalité de ses idées, je pense que le message qu’elle porte est un beau message d’engagement dans la Cité et que le renouvellement des générations est l’oxygène indispensable à toute démocratie.
Son combat ne saurait en aucun cas s’assimiler à « sortez les sortants ». Et nulle trace de démagogie ! Je lui souhaite donc dans cette entreprise hasardeuse bonne route et bonne chance.
Voter pour elle me semble donc parfaitement honorable.
Enfin je publie aussi sa tribune car Sophie Caillaud est une brillante étudiante en Master politique publique à Sciences Po Paris.
Après avoir obtenu l’obtention du diplôme de la meilleure étudiante en double licence, elle est en 2016 Bachelor du collège universitaire de Sciences-Po Paris mention Summa cum Laude.
Chroniqueuse pour la radio étudiante de Sciences-Po, elle contribue enfin au projet Inventions 2017
Elle a par ailleurs déjà publié dans les colonnes de ce blog un article sur la fatalité du populisme.
À toutes et à tous je vous souhaite le même plaisir que j’ai eu à découvrir son talent.
Leo Keller
Allons Enfants !
Sophie Caillaud
« Rien n’est trop difficile pour la jeunesse ».
Cette année, un parti politique d’un genre nouveau a décidé de prendre Socrate au mot. Pour la 1ère fois en France (voire dans le monde !) 58 citoyens de moins de 25 ans ont décidé que leur fougue et leur vitalité seraient
des armes suffisantes pour se lancer dans l’arène des élections législatives.
Avec pour seule épée notre envie de rajeunir le monde politique et pour seul bouclier notre sourire et notre détermination !
Nous voulons montrer aux Français que le « renouvellement », terme devenu très en vogue, peut aller plus loin encore que ce que l’on veut bien nous laisser croire.
Je m’appelle Sophie Caillaud, j’ai 21 ans et je me suis lancée dans l’aventure la plus folle qu’il m’ait été donné de vivre dans ma courte vie. Depuis quelques semaines, une affiche à mon effigie trône fièrement devant tous les bureaux de vote du XVIe arrondissement de Paris, à côté de celle de M. Goasguen, député républicain tenant la circonscription depuis vingt ans, qui concourt cette année pour son cinquième mandat et espère sans doute, comme à l’issue de chaque scrutin depuis vingt ans, être élu à la majorité absolue dès le 1er tour.
Je suis étudiante en master à Sciences Po, j’ai donc toujours eu un goût particulier pour « la chose publique ». Toutefois, jusqu’à récemment, aucun parti traditionnel ne m’avait donné envie de m’y engager. Du haut de mes 20 ans, je n’aurais eu guère d’autre choix que celui de rejoindre un mouvement de « jeunes avec » dans lequel je n’aurais probablement pas eu plus d’impact qu’une fourmi dans une fourmilière.
C’est alors que j’ai connu le tout jeune parti Allons Enfants, un parti politique constitué d’une cinquantaine de jeunes de 18 à 25 ans, dont deux conseillers municipaux élus à Saint-Cloud en 2014. Dès la première réunion à
laquelle j’ai assisté, on m’a donné des responsabilités et offert de participer activement au
fonctionnement du parti. J’ai répondu présente sans imaginer que quelques mois plus tard, je
me rendrai à la préfecture de région Ile-de-France pour déposer ma candidature aux élections
législatives dans le quartier qui m’a vue grandir.
Si je me suis engagée tête baissée et ai consacré tant de temps à cette campagne, c’est parce que je crois profondément dans le message qu’espère transmettre notre parti. En tant que jeunes, nous n’avons aucune envie d’être représentés dans les institutions nationales par des hommes et des femmes qui ont fait de la politique une carrière, une rente confortable, au détriment des citoyens qu’ils sont censés représenter et dont ils se sont en réalité éloignés.
Nous sommes persuadés qu’il n’y a pas d’âge pour vouloir participer aux débats parlementaires et au vote des lois.
Mais alors, pourquoi n’y a-t-il pas un seul parlementaire de moins de 25 ans ? Pourquoi la moyenne d’âge est-elle de 66 ans au Parlement ? Notre génération n’est tout simplement (et malheureusement) pas représentée dans les institutions démocratiques.
Pourtant, nous portons un regard différent, plus moderne, plus innovant sur certains enjeux fondamentaux pour la société de demain. Nous sortons du système éducatif et en avons de ce fait une vision critique ; nous entrons dans la vie active et en comprenons les enjeux et les difficultés. Sans tomber dans un jeunisme dommageable à la démocratie et sans prétendre valoir mieux que nos aînés, nous revendiquons notre droit à siéger à l’Assemblée
Nationale pour co-construire avec les autres générations.
Nous voulons une politique davantage représentative de l’ensemble de la société et aux prises avec les défis d’aujourd’hui, mais surtout de demain.
Lors de l’élaboration de notre programme, que nous voulions le plus crédible et le plus pragmatique possible, nous avons identifié les problèmes majeurs rencontrés par notre société et avons tenté d’y apporter des solutions concrètes. En tant que jeunes, nos idées n’ont pas été formatées par le schéma traditionnel droite/gauche ou par un parti en particulier.
Notre programme se veut donc totalement indépendant et loin des clivages habituels. Ce qui nous a particulièrement importé était de présenter une vision à long terme pour la France, reposant sur quatre thèmes fondamentaux et porteurs de lourds enjeux d’avenir : l’éducation, l’Europe, l’innovation et l’environnement (lien vers notre programme :
http://partiallonsenfants.org/programme).
Mener une campagne électorale, quand on ne dispose ni de ressources propres ni d’une notoriété nous permettant de lever des fonds, s’est avéré extrêmement ardu et mériterait de
constituer le treizième travail d’Hercule.
Nous sommes toutefois 58 candidats à avoir relevé ce défi partout en France (lien vers la liste des candidats : http://partiallonsenfants.org/noscandidats), faisant campagne avec les moyens du bord, mais faisant campagne jusqu’au bout.
Que nous soyons élus ou pas à l’issue de ces élections, que nous réussissions à obtenir 1% dans 50 circonscriptions (ce qui nous garantirait des subventions de l’Etat) ou non, notre réelle victoire sera d’avoir porté la voix de la jeunesse aux quatre coins de la France.
Sophie Caillaud
Paris le 7 Juin 2017
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