Un poète volontiers sulfureux ! Libre à chacun d’entre vous, selon votre humeur, votre goût et vos envies, de percer les mystères et les clés de ce superbe poème !
Pour ma part je ne peux m’empêcher d’y voir une métaphore ; mais cela n’engage que moi.
Neuilly le 22/01/2017
Leo Keller
Fêtes galantes
Colloque sentimental
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l’heure passé.
Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l’on entend à peine leurs paroles.
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.
– Te souvient-il de notre extase ancienne?
– Pourquoi voulez-vous donc qu’il m’en souvienne?
– Ton cœur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? – Non.
Ah ! Les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! – C’est possible.
– Qu’il était bleu, le ciel, et grand, l’espoir !
– L’espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.
Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.
Paul Verlaine
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