"SE PROMENER D'UN PAS AGILE AU TEMPLE DE LA VÉRITÉ LA ROUTE EN ÉTAIT DIFFICILE" VOLTAIRE
mars 22, 2023
En reconnaissance aux 10 500 soldats alliés morts pour la liberté dans les premières 24 heures du débarquement du 6 Juin 1944.
Aucun mot ne pourra évoquer le courage, la générosité et l’abnégation des soldats alliés venus abattre l’hydre nazie.
Souvenons-nous !
Dans l’histoire de l’humanité nulle trace d’un tel courage !
10 500 soldats sont tombés au champ d’honneur afin que nous puissions vivre libres!
Souvenons-nous !
Ce combat- si toutefois cette formule fait sens- fut peut-être dans l’histoire de l’humanité le seul combat totalement pur ! Le combat du bien absolu contre le mal absolu.
Souvenons-nous !
Ils ne sont pas morts pour conquérir ou garder une terre. Ils ne sont pas morts pour un quelconque appât du gain. Ils ne sont pas morts mûs par un quelconque esprit de vengeance.
Souvenons-nous !
Ils sont morts parce que la liberté est le bien commun le plus précieux.
Ils sont morts pour que nous puissions vivre libres ! Ils sont morts sans distinction de race, de religion, de nationalité, de couleur de peau. Ils sont morts parce que c’était leur devoir !
Ils sont morts parce que c’est le devoir sacré de tout homme de préserver et de chérir la liberté !
Souvenons-nous !
Ils sont morts pour que nous vivions heureux. Ils sont morts pour que nous vivions ! Souvenons-nous !
En ce jour du 6 juin je me souviens et verse une larme sur leur grandiose héroïsme à jamais inégalable.
En ce jour du 6 juin, je me souviens et verse une larme sur leur descendance disparue à jamais !
6800 soldats américains, dont la plupart ne savaient même pas -quelques semaines auparavant- où se trouvait la Normandie, sont morts pour que je vive !
Je me souviens et verse une larme.
10 500 soldats alliés fauchés par la mitraille allemande sur les plages et sur les mers où j’ai joué enfant. La fine fleur d’une jeunesse dont le sang a coulé dans la mer où mes enfants se baignent dans la joie.
Je me souviens et verse une larme !
« I have nothing to offer but blood,toil,tears and sweat …never in the history of mankind have so many owed so much to so few…
We shall fight on the seas, and oceans; we shall fight with growing confidence and growing strength in the air…whatever the cost may be. We shall fight on the beaches, we shall fight on the landing grounds, we shall fight in the fields and in the streets, we shall fight on the hills; we shall never surrender…”
Winston Churchill
Souvenons-nous!
Souvenons-nous du courage de ces soldats. Mais souvenons-nous aussi que rien de tout cela n’eût été possible sans l’indomptable courage et l’indomptable volonté de Winston Churchill, qui a porté la guerre tout seul sur ses épaules pendant de longs mois !
Que sa mémoire et la mémoire des soldats tombés au champ d’honneur restent en nos âmes.
Pour avoir une idée minime de ce que fut le courage de ces hommes débarquant dans l’eau, exposés à la mitraille ennemie allez en « pèlerinage » sur les plages du débarquement. C’est le moins qu’on leur doit.
Cette prière latine, inspirée de Jérémie, hommage à leur courage.
« Cum recorder dies mortis
Et extremae diem sortis
Sic me terrent isti dies
Ut si mihi nulla quies. »
« Quand je pense au jour de la mort
Et au jour du dernier sort,
Ces jours m’atterrent tellement
Que je n’ai plus aucun repos »
Le poème de Paul Éluard, merveilleuse ode à la liberté.
Léo Keller
[youtube http://www.youtube.com/watch?v=Vyu6cRP-Ndk%5D
Liberté
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable de neige
J’écris ton nom
Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard
in Poésies et vérités 1942
Ed. de Minuit, 1942
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